Ce titre de critique est un double clin d'oeil puisqu'il fait à la fois allusion à un film ultérieur d'Andrew McLaglen qui aura aussi pour sujet un commando de gars endurcis, et qu'il rappelle fortement le mythique film d'Aldrich, 12 salopards. Il est vrai que ce gros film de guerre tourné l'année précédente a dû inspirer les scénaristes, mais je crois savoir que cette brigade composée de fortes têtes a réellement existée, sauf que les gars n'étaient pas des criminels ou des condamnés à mort, et qu'elle se composait de soldats américains indisciplinés et de soldats canadiens rigides. Tout l'effort des officiers consistait à faire cohabiter ces gars dans les meilleures conditions pour qu'ils puissent accomplir des missions dangereuses pendant la Seconde guerre mondiale.
Le film est assez mal coté, ça m'attriste car je la trouve sympa moi cette Brigade du diable, c'est un film qui appartient à la catégorie du film de guerre-spectacle, tout comme la Grande évasion ou l'Express du colonel Von Ryan, il en a tous les atouts et les composants : on prend une vague intrigue basée sur quelques faits réels sur lesquels on peut broder un peu, on prend un casting relevé composé d'une escouade de seconds rôles aguerris et de quelques vieux briscards, et on saupoudre avec de solides scènes d'action, et vous avez un bon film classique de détente qui au passage verse un peu dans la vacuité de la guerre avec son quota obligé de morts.
Je crois que ce mépris vient aussi de Andrew McLaglen, réalisateur qui n'a jamais été aimé des cinéphiles pour son aspect trop commercial et facile ; eh bien moi je n'en ai rien à cirer de ces conneries, je l'aime bien moi McLaglen, il m'a bien diverti avec de bons vieux westerns costauds comme Bandolero ou Chisum, il a toujours exalté les vertus viriles dans la plupart de ses films, comme dans les Feux de l'enfer, et il l'a démontré surtout dans ses films de commando, genre dans lequel il s'est spécialisé à la fin de sa carrière avec les Loups de haute mer, les Oies sauvages et le Commando de Sa Majesté.
La Brigade du diable est donc fidèle à cette réputation et réunit comme c'est souvent le cas dans ce type de films un gros casting de "gueules" avec des acteurs comme Andrew Prine, Claude Akins, Jack Watson, Richard Jaeckel (qui était aussi dans 12 salopards), Luke Askew... encadrés par les vieux briscards Michael Rennie, Carrol O'Connor et Dana Andrews dans les rôles de généraux, le tout dominé par William Holden et Cliff Robertson. Le seul couac de ce film vient de la première heure un peu trop longue sur la partie préparatifs et entrainements, mais ceci est compensé ensuite par de solides scènes d'action avec les opérations de commando où les nazis en prennent encore plein la tronche. Allez, garde à vous ! repos !

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le 8 juin 2020

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Ugly

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