Aïe! Autant j’ai bien aimé le premier film, autant cette redite, malgré quelques petites idées faisant de bons moments, ne tient pas bien la route. Il y a de nombreux dérapages dans le rythme et la mise en scène. Le film n’est pas à proprement parler mauvais, non, mais la sauce ne prend plus que par intermittence.


C’est surtout dans le scénario et les dialogues qu’il manque de la percussion, L’humour y est très pauvre, se contentant de répéter ce que le premier film avait déjà abordé largement, mais cette fois, la nouveauté, l’art de la rupture ont déserté.


Seul Michel Serrault parvient à faire sourire, par son jeu, l’investissement personnel admirable qu’il met toujours dans son personnage.


Les intentions n’ont pas l’air bien audacieuses, en témoignent donc les dialogues très plats. On a presque l’impression que les acteurs improvisent leurs dialogues, ce n’est pas bon signe.


Il y a tout de même, je l’écrivais plus haut, quelques idées intéressantes, exploitées jusqu’à la corde et donc finalement un peu maladroitement, sans grande finesse. J’en vois deux très précisément : les agents secrets obligés de se féminiser et le périple que traversent Alban et Renato en Italie. Ce sont là les deux singularités de ce 2e film. Le reste reprend les gags précédents : la follitude hystérique d’Alban, l’homophobie ridicule de Galabru, la complicité entre Alban et Renato mise à rude épreuve.


Les deux comédiens sont bien. Du moins quand ils sont ensemble, en interaction. Je ne suis pas tout à fait convaincu par Ugo Tognazzi qui a parfois l’air un peu emprunté dans son jeu. C’était parfois un peu le cas dans le premier film, ici, cette sensation se répète un chouïa davantage.


Michel Serrault y va complètement à fond, il est génial de bout en bout, comme si le film reposait entièrement sur ses épaules. Il s’amuse, c’est indéniable, comme un petit fou et il sauve le film à n’en pas douter. Il m’arrache quelques sourires par ses dons naturels de clown irrésistible.


Non, ce qui ne fonctionne pas c’est la trop grande faiblesse générale de cette histoire. Sur le papier, les idées sont bonnes, mais la mise en scène ne réussit pas à les concrétiser avec finesse. On est presque tenté de s’ennuyer à de très nombreuses reprises, ce qui pour une comédie ressemble à la pire des forfaitures. Le rythme, bon sang, le rythme! Il aurait fallu un bon scénariste, des dialogues plus costauds et un metteur en scène plus inspiré pour que cette suite fusse à la hauteur du premier film. Manqué!


Captures et trombi

Alligator
4
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le 25 mai 2018

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Alligator

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