J'y allais avec des pieds de plomb : un mélo de presque 2h, mais pas d'autre Cary sous la dent, alors pas le choix.
Ca commence avec une femme qui quitte un homme, on sent que ça ne va pas être joyeux. Avant de partir, elle trie les disques et les écoute un à un (joli volet rond dans le disque qui tourne avec le flash-back au milieu). Autrefois donc, elle était vendeuse de disques, et un journaliste est entré dans le magasin où elle travaillait. Coup de foudre, Coney Island, fortune-cookies, et hop, comme il est muté au Japon, ils se marient le soir du nouvel an. Là c'est le merveilleux quart d'heure du film : Cary au Japon ! Dans une maison japonaise, avec des serviteurs et un chat japonais ! Bon, malheureusement pas Cary en kimono...
Bref, comme on est au Japon, il y a... un tremblement de terre. Et paf la maison, paf la femme. Enfin surtout son utérus.
Retour aux Etats-Unis et procédure d'adoption.
L'accorte Beulah Bondi incarne la femme chargée des dossiers d'adoption et elle a apparemment un petit faible pour le couple. Ils récupèrent un super bébé, très bon acteur, qui est traité comme un vrai personnage, au début c'est assez étonnant. La panique du jeune couple donne lieu à quelques scènes plutôt jolies et presque drôles. Cary pratique la berceuse/hypnose de façon assez réussie, mais on a tout le temps peur que ce nouveau-né très réel soit balancé à travers le décor.
Bon là je vous la fais courte parce qu'après ça devient pénible : l'enfant grandit. Et paf l'enfant. Mais là, personne ne se fatigue à nous inventer un tremblement de terre, juste une maladie foudroyante. Les deux acteurs rament à essayer de sauver ce scénario tout pourri.
Le film souffre de son non choix de genre, jamais vraiment comique, jamais vraiment dramatique. Le rythme de tortillard est parfois insoutenable; on pourrait compter 4 hippopotames entre deux répliques. Et pour ralentir encore la perception, ils ont oublié d'engager un monteur-son, quand ils roulent en voiture il n'y a même pas de bruit de moteur !
Bad news pour Torpenn : ce sont des tourne-disques, pas des gramophones.