Pas une critique!

Vu sur ARTE, "Le cinéma de Carlos Saura".

Accompagné d’Enrique, son jeune beau-frère, Paco retrouve deux vieux amis, José et Luis, pour une partie de chasse au lapin. Elle se déroule dans la région de Tolède, sur les terres de José, avec l’aide d’une jolie sauvageonne, Carmen, et de son père Juan, un fermier estropié et pauvre, pour qui cette battue représente un gagne-pain. À l’exception d’Enrique, les chasseurs connaissent bien les lieux pour y avoir combattu les républicains durant la guerre civile.

Un de ces films qui restituent si bien la chaleur à travers leur noir et blanc. Cette sécheresse, la brutalité en dormance de ces personnages aisés du nouvel ordre et l'observation que le film offre de cette "lente" et froide préparation à la chasse, presque un rite, permettent à ce film de retenir l'attention en dépit des dialogues mondains peu séduisants qui l'initient et l'accompagnent un long moment.
La violence éclate soudainement au travers du tir de lapins (non-simulé, il me semble) avant de revenir soudainement lorsque le temps est venu de clore le film, perturbant sa lente progression qui n'avait guère préparé le spectateur à plus qu'une simple animosité entre connaissances (et certainement pas le brusque retour de pulsions meurtrières envers des humains).

Score: 6/10
Plaisir: 3/5
Intéressant pour ce que le directeur souhaitait exprimer plutôt que pour son intrigue, le film peut valoir le détour si vous n'êtes pas encore familier avec le réalisateur (et n'en attendez donc pas trop).