C'est un peu gênant de regarder ce court-métrage... car au vu du ton (humoristique) et du message (trop de blagues sont refaites et ne sont plus drôles, il faut donc être créatif), on ne peut en venir qu'à une seule conclusion : Inthepanda pense avoir été très inventif sinon il n'aurait pas été à l'encontre de son enseignement. Et du coup... ça paraît un peu prétentieux. Si ç'avait été drôle, ok, mais là ça ne l'est pas.
L'intrigue est assez pauvre. Je suis d'accord avec l'idée de base, et encore, ce n'est pas forcément une idée d'inventivité (sinon revoir le même sketch ne serait plus drôle), c'est aussi et surtout une idée de contexte, de mise en place d'une blague. Mais soit, l'inventivité ne peut pas faire de mal. Malheureusement, l'auteur ne développe pas son discours, se contente de répéter la même chose et de faire le contraire à l'image. Il parle de délire, et c'est vrai que faire intervenir Hitler est délirant... mais ce n'est pas assez délirant. C'est un peu le même principe que le gag du pet : il ne suffit pas de péter face caméra pour que ce soit drôle, il faut mettre en place ce pet, jouer avec les causes et conséquences et le contexte. Le Hitler, c'est pareil, si c'est juste pour faire ça .... mouais !
Mais le film aurait pu être plus drôle que ça avec le même scénario ; ce qui flingue la plupart des blagues, c'est cette mise en scène toujours à côté de la plaque : le cadrage n'est pas terrible car il met rarement en valeur le côté humoristique. Cela peut paraître idiot, mais dans les comédies, on joue souvent avec le rythme et la frontalité (ou théâtralité), parce que ça renforce le côté absurde d'une situation. Ici, Inthepanda filme ses personnages sans tenir compte du genre, du coup on se retrouve avec des plans de biais dignes d'un drama. La caméra bouge trop aussi. Le découpage est faible. L'apparition de Hitler dans le salon, par exemple, ça ne fonctionne pas du tout : il aurait fallu un champ-contrechamp entre le héro et Hitler plutôt qu'un éloigné dans l'axe ; ce que l'on ressent sur papier, c'est une confrontation entre le normal et le délire, il était donc nécessaire d'avoir un champ-contrechamp. Je pointe cet exemple-là car il est le plus évident, mais tout du long, le film est mal découpé, tout tombe à l'eau. Sans parler du jeu d'acteur inexistant.
Bref, ça ne fonctionne pas.