La mort est le salaire du péché.

Trois ans après le thriller L'Élite de Brooklyn, le réalisateur Antoine Fuqua (Un tueur pour cible, Equalizer 1&2) réalise cette production opportuniste de Millennium Films au budget conséquent de 70 millions de dollars. Opportuniste puisqu'il faisait de l'ombre à la production blockbuster du projet déjà engagé par Sony, White House Down réalisé par le cinéaste dévastateur Roland Emmerich avec le duo Channing Tatum & Jamie Foxx. Le projet concurrent, récit d'assaut sanguinolent sur la Maison-Blanche prend même le titre de travail à l'époque de White House Taken retitré ensuite par Olympus Has Fallen, La Chute de la Maison Blanche en France titre français du projet initial !
Sur un même sujet du Commander in Chief avec son enfant en otage, le film de Fuqua se prend un peu trop au sérieux contrairement à Emmerich qui lui et un peu trop parodique conscient de son pitch improbable voyant une trentaine de terroristes attaquer le Bâtiment One des États-Unis ! Malgré le fait de démarrer en préproduction après le projet initial, La Chute de la Maison Blanche a l'avantage d'avoir une sortie mondiale en salles avant ! Les deux projets concurrents rentreront dans leurs frais, avec un net bénéfice pour cette production moins couteuse à plus de 170 millions de dollars.
Face aux vilains Nord-Coréens, le bon patriote, surhomme de la nation est incarné par l'Écossais Gerard Butler (Dracula 2001, Hunter Killer) AAHOOU !, également producteur dans ce premier opus de la saga Mike Banning (la trilogie Fallen / La Chute de) digne successeur de John MacLane, qui sera suivi en 2016 par La Chute de Londres de Babak Najafi et La Chute du Président de Ric Roman Waugh en 2019. Le rôle de Leader du monde libre revient à l'acteur Aaron Eckhart (Erin Brockovich, seule contre tous, Midway) avec un casting quatre étoiles porté par les performances de Morgan Freeman (Brubaker, Casse-Noisette et les Quatre Royaumes), Angela Bassett (Boyz N the Hood, Mission impossible : Fallout), Robert Forster (Le Trou noir, Acts of Vengeance), Rick Yune (Fast and Furious, Alita : Battle Angel), Radha Mitchell (Pitch Black, Sweet Seventies), Dylan McDermott (Hamburger Hill, Autómata), Melissa Leo (21 grammes, La Femme la plus détestée d'Amérique), Finley Jacobsen, Cole Hauser (Fièvre à Columbus University, Acts of Violence) et la petite apparition à gros cachet d'Ashley Judd (Le Collectionneur, Divergente).

Eh, couchez-vous enfoirés !

Traumatisé de ne pas avoir pu sauver la vie de la Première dame, Mike Banning, ancien garde du corps du Président des États-Unis, travaille désormais au département du Trésor, à Washington. Aussi est-il un des premiers témoins d'une prise d'otages qui se déroule en plein cœur de la Maison-Blanche. À l'occasion de la venue du Premier ministre sud-coréen, des hommes masqués et surarmés ont pu prendre le contrôle du bâtiment et détiennent le Président et son fils en otage. Ils exigent, en échange de leurs vies, des codes militaires secrets. Mike, qui n'a pas oublié ses réflexes, décide de sauver la vie de son ancien employeur...

L'Olympe est tombé !

Fuqua signe un actioner sous tension, fort en rebondissement dans le jeu sanglant du chat et de la souris, subtil ou facile mélange d'Air Force One & Piège en haute mer avec bien sûr les grosses pincées d'usage du patriotisme ricain qui tache, bourré de scènes spectaculaires et d'honnêtes effets spéciaux n'hésitant pas comme Emmerich à faire exploser la Maison-Blanche. Butler dessoude (en riposte armée, combats au corps à corps et même dans un interrogatoire mortel) comme un grand tout un vilain commando de terroristes surarmés qui détruisent les symboles américains dans un récit très improbable mais ancré dans un certain réalisme politique et social. Une série B de luxe qui divertit les fans de Blockbusters d'action héroïque mais sans renouveler le genre. Que Dieu bénisse l’Amérique !

Il vient d'ouvrir les portes de l'enfer !