Ce n'est qu'un oeil, mais bon Jupiter, quel oeil
Oeuvre à la fois visionnaire et hymne à la liberté, commune à toutes les races, qu'elles en aient deux, un(e) ou même pas d'yeux du tout. Un monstre sans beaucoup d'instructions, à peine civilisé, qui a perdu de vue tout sens commun ne peut sans voir priver (un joli clin d'oeil à Freaks et à Farinelli).
En contrepoint, c'est aussi un pamphlet sévère contre la tyrannie aveugle et l'esclavage, bien meilleur que "Django" par exemple.
Le héros, grâce à une viande aux pouvoirs émancipateurs, transformera la bête sanguinaire en être doux et en tribun éclairé de la liberté.
De par la qualité du jeu d'acteur, un scénario sans faïelle, jamais vu aïelleur et des effets spéciaux qui vous scient les nerfs optiques, "Cyclops" est sans conteste le meilleur plaieploum.
A voir absolument, mais si vous n'en avez que deux, un troisième oeil me parait pourtant nécessaire pour apprécier toutes les subtilités et les niveaux de lecture de ce manument cinématographique.
Avertissement : revoir un tel éblouissement n'est pas sans risques, sûrement une question d'éclairage.