Une contemplation poétique de la résistance

Loin du documentaire traditionnel, La Chute du Ciel se présente comme une œuvre méditative, presque onirique.

Les réalisateurs invitent le spectateur à ralentir, à écouter, à ressentir. À travers la voix prophétique d'un grand chef chaman, nous découvrons non seulement une communauté menacée aux rites hypnotisants, mais une vision du monde radicalement différente de la nôtre, où chaque souffle de vent a sa valeur, où chaque goutte de pluie porte un message.

Se refusant au cri de colère frontal et assourdissant, les cinéastes choisissent la douceur et la poésie pour nous sensibiliser. Certaines séquences, presque hypnotiques, rappellent ce que l’on risque de perdre si l’on continue à ignorer les appels des Yanomami et de leur forêt...

Merci au cinéma Jean Gabin à Eymoutiers pour cette sublime projection, et au passionnant anthropologue qui a assuré la lourde tâche de prendre la parole en premier.

Gus Narbon dit Nanar

8,5/10