Si vous avez aimé "Jurassic Park", "La leçon de piano", et "Le fugitif"...

A Cannes, les projectionnistes d’un film d’horreur de (très) bas étage, Red is dead, meurent les uns après les autres, tués par un tueur armé d’une faucille et d’un marteau, exactement de la manière employée par le serial killer du film… Odile Deray (Chantal Lauby), attachée de presse du film, voit le moyen d’en faire une publicité exceptionnelle. Face au succès soudain du film, dû au contexte mystérieux de ses projections, Odile décide de faire descendre à Cannes l’acteur principal du film (Dominique Farrugia), escorté d’un garde du corps, Serge Karamazov (Alain Chabat, et non, aucun lien, il est fils unique).

Considéré comme un film culte dans le domaine de la comédie française, La Cité de la peur en est sans doute un des représentants les plus surestimés… Certes, on rit beaucoup, mais trop d’absurde tue l’absurde, et le film finit par ne plus avoir aucun sens (si tant est qu’il cherche à en avoir un, c'est vrai !). Si on ajoute à cela un Dominique Farrugia, sans doute excellent dans son rôle, mais dont le personnage est proprement insupportable, et quelques scènes sans intérêt qui allongent le film, et plombent le rythme, on comprendra qu’on peut passer son tour sans hésiter.
Toutefois, il faut bien l'avouer, ceux qui restent pourront, pourvu qu’ils aient un goût prononcé pour le loufoque et le non-sens, apprécier un film grotesque qui s’assume comme tel, et qui comporte son lot de scènes réjouissantes pour qu’on passe sur les lourdeurs de ce qui s’avère une comédie agréable, amusante, mais oubliable... en tous cas, pas le monument que certains s’obstinent à y voir.
Pour ceux qui aiment le registre parodique et le non-sens, je ne peux que conseiller l'excellent Un Cadavre au dessert, un grand oublié du cinéma américain (sorti en 1976) qui a l’avantage d’un casting autrement prestigieux (que je vous laisse aller découvrir), et d’une satire au vitriol qui, elle, donne au moins un but au film.