En général, je ne suis pas trop amateur de cinéma asiatique, mais je dois dire que La Cité interdite, drame puissant aux faux airs de péplum d'action, m'a emballé sur pas mal de points.
Je parlerai d'abord de la dimension dramatique qui est pour moi le gros point fort du film, avec une tension qui monte crescendo jusqu'à cette fameuse réunion de famille riche en révélations, puis encore d'un cran pour le terrible final sanglant. Bref, ça ne rigole pas au palais et les acteurs rendent admirablement bien justice à leur personnage en totale détresse émotionnelle. Je pense surtout à Gong Li et son interprétation fiévreuse à fleur de peau.
Ensuite, le visuel. C'est beau, c'est jaune, c'est clinquant, ça brille de partout. L'esthétique des décors est un émerveillement de chaque instant pour les yeux. Quant à la disposition en forme de labyrinthe de l'intérieur du palais, elle crée une atmosphère suffocante des plus appropriées. Soulignons aussi que les toilettes sont très élégantes, surtout celles de la sublime actrice principale.
Troisième point et non des moindres : de la forme féminine en veux-tu en voilà. C'est hallucinant, il n'y a que des décolletés push-up bien garnis dans ce film. Oui, toutes les femmes de l'histoire (sauf une) en sont pourvues, de l'Impératrice jusqu'à la servante la plus quelconque (haha, il a dû y avoir de la discrimination au bonnet lors du recrutement des figurantes ^^).
Pour conclure, cette tragédie familiale mise en scène par Zhang Yimou séduit facilement grâce à son mélange réussi entre le grandiose et l'intimiste. Du grand art !