Elle rentrait chez elle, là-haut, dans le brouillard.
Forcément, si l'on s'attend à l'univers du papa, on est déçu et on ne met pas la moyenne. Il est vrai que l'onirisme de Miyazaki Père manque, on ne peut s'empêcher de penser "Ouais ben ton père aurait pas fait comme ça, vas-y c'est le moment de faire apparaître un esprit derrière la pile de journaux". Quelques micro-frustrations hérissent votre pilosité, mais le secret c'est de sortir du référent les enfants. Pensez-y: s'il ne s'était pas appelé Miyazaki, l'auriez-vous jugé aussi sévèrement ? ( nb: penser à une éventuelle reconversion en Droit si ma licence actuelle ne me permet pas de décrocher un emploi )
Si l'on passe outre, qu'on le prend comme une pièce à part ( ce qu'il est, au fond ), ce film n'est pas mauvais, et même plutôt bon sur certains points. ça m'a plutôt fait penser à du Néo-réalisme italien fait par un studio d'anime japonais, et c'est pas mal ma foi.
Une jolie histoire d'amour & d'engagement estudiantin, l'attache aux racines mêlée à l'envie de découvrir ce qu'il y a plus loin ( géographiquement comme au niveau des relations humaines )..L 'absence du père & de la mère, l'une que l'on sait irrémédiable, l'autre que l'on espère voir se combler.. La vie en communauté, toussa. Avec les remises en question, les bâtons dans les roues & les manières d'y échapper... Bon, parfois c'est un peu niais, mais
[ UN SPOILER VA SUIVRE ],
on va pas trouver de l'inceste consommé volontairement dans un Miyazaki, aussi fils soit-il, oh.
[ FIN DU SPOILER tu peux reprendre en dessous si tu veux ! ]
Donc voilà, l'histoire est jolie, quelques rebondissements pas forcément prévisibles, sans que ça devienne n'importe quoi. Y a des notions d'engagement pour les enfants, graphiquement ça reste chouette, les couleurs, l'atmosphère sont très agréables...
Moi j'ai kiffé voilà !