-Un film d'auteur Albanais qui est un premier film de la réalisatrice je crois bien. C'est très interéssant, même si les 15 dernières minutes sont beauuuucoup trop dramatiques/amoureuses et gâchent incroyablement le film qui jusque-là était hyper propre et léger. Quoiqu'il en soit, c'est un film organique, vrai, un mélange de Rozier et de Ford, truffé de pleins de scènes tout à fait charmantes, d'autres, sur la fin, beaucoup moins bonnes j'ai trouvé donc, mais ce n'est pas méchant : il y'a de grosses couilles, du caractère, mais il manque un peu de discipline, en ce sens la fin du film me fait craindre pour son prochain film, mais ça reste laaaaaaargement supérieur à 99% de la production "artistique". Il faudrait être drôlement bouché pour ne pas aimer ce film, je dis.
-Il y'a une scène où l'albanaise qui vit en france et qui lit du Zola (beurk) est assise avec Qé. La "française" commence à déprimer "à la française", Qé lui répond sèchement : "Mais t'es complètement folle. Pourquoi tu dis des conneries ?" Oh ça n'a l'air de rien, cette scène, mais ça prouve la malice de la cinéaste. Elle est joueuse, elle est joueuse !
-Pour l'instant cette année j'aime 5 films d'auteurs, les deux les plus parfaits sont faits par des hommes : Aya et Hit the road. Les trois autres, moins parfaits, sont faits par des femmes: La colline ou rugissent les lionnes, Murina, The souvenir. Ceci dit, ils sont moins parfaits certes mais ils ont plus de... hmmm, comment dire, ils ont une fantaisie féminine charmante que n'ont pas les deux premiers, qui eux alors sont plus simples directs et terre-à-terres (chose qui me touche plus du coup j'imagine).