Fatland

Je suis fan de Apatow. J'aime beaucoup ses comédies. Il a commencé par créer des séries, écrire des sketches et des téléfilms. Heavy Weights est donc son premier scénario pour le grand écran.

Et bien j'en reste mitigé. Il y a de très bonnes choses point de vue humour. On retrouve des gags dignes des films de camps de vacances, mais aussi déjà un ton burlesque propre à l'auteur. Les blagues ne fonctionnent pas toutes, hélas, mais c'est sans doute à cause du manque d'histoire et de caractérisation des personnages. L'ami Pat Finley et le héros Gerry sont les plus creusés, l'adulte se révèle même plus intéressant que l'enfant, mais ils ne sont pas assez explorés. En même temps j'ai l'impression que le film devait être une commande pour les vacances d'été, soit, destiné à un public jeune qui ne se pose pas trop de questions. C'est dommage. Enfin il manque une vraie intrigue. On ne ressent pas assez les conflits comme tels tant l'on voit les gosses s'amuser. La menace du méchant Ben Stiller, on la ressent un peu vers le milieu quand il pète les plombs et les emmène randonner, mais ça se termine trop vite.

La mise en scène de Steven Brill est correcte. Bon il n'y a pas vraiment d'effort au point de vue esthétique, mais en même temps c'est son premier film, on peut donc déjà être content que le découpage soit lisible. Quant aux problèmes de rythme, je les attribue à l'écriture de Judd. Les acteurs sont tous assez cools. Les gosses ne sont pas tous très bons, mais leurs maladresses font rire. Ben Stiller est toujours hilarant dans ses rôles de méchants. Ici il dessine un peu l'esquisse de son futur personnage dans Dodge Ball. Et enfin il y a Lars. "I am Lars and I am from far away". Dans mes souvenirs ce personnage avait plus de place, c'est donc un peu décevant de le voir disparaître si longtemps du film.

Bref, Heavy Weights, c'est une comédie qui reste sympathique à regarder. La bonne humour du film et ses gags potaches font suffisamment mouche pour ne pas ennuyer, mais il est regrettable que l'histoire soit si peu développée dans le sens où on ne ressent pas assez les conflits.