Kollektivet, la communauté qui n'en est pas une

Thomas Vintenberg je l'ai découvert comme beaucoup de cinéphile en 1998 quand il a sorti Festen. Véritable film coup de point, Festen à marqué le cinéma comme rarement. Depuis je suie la carrière du bonhomme avec beaucoup d'intérêt. Même s'il na jamais réussi à refaire une oeuvre aussi puissante, ça carrière est quand même émaillé de grandes réussites, comme dernièrement La Chasse.

C'était assez enthousiaste que j'ai découvert son dernier travail, Kollektivet. D'autant plus que celui-ci avait comme thème la vie en communauté dans les années 70. Sujet qui se prêtait à merveille à un cinéaste qui adore faire exploser les conventions sociales! Cependant, je me suis vite rendu compte que le sujet du film n'est absolument pas la colocation. Il s'agit plus d'une toile de fond, l'histoire étant en réalité celle d'un couple en bout de course. Le scénario pourrait tout aussi bien se dérouler au sein d'une maison unifamiliale qu'il ne différerait pas énormément.

C'est un peu ce qui m'a dérangé. La vie en communauté durant cette période charnière était un sujet de rêve. Quand il exploite le thème, le film a des airs de comédie anglaise. La première demi-heure se révèle franchement amusante et très fraîche. On rie beaucoup et l'on s'attend à voir comment va évoluer ce petit groupe. Mais finalement on ne le saura pas vraiment. Par la suite, le métrage se consacre exclusivement au parcours du couple principale. L'on renverse les rapports de force au sein de celui-ci et l'oeuvre verse clairement dans le drame.

Alors certes, on a droit à un très beau portrait de femme confronté à la fin de la quarantaine dans le personnage Anna. Et Eric, le mari, se révèle être un beau salaud que quelques touches d'humanités rendent attachant. Mais ce n'était pas forcément ce que je voulais voir avec un tel sujet... C'est donc au final un film mineur que nous propose Vintenberg. C'est une jolie étude de couple mais j'ai eu le sentiment qu'il était passé à côté de son thème.