Je re-baptise les rues au nom du déni de massacre.
Je comprends la critique sur la forme mais elle me rend un peu triste. Je la laisse aux autres ; je la laisse de côté. J'ai la conscience pour moi et je vous offre le déni. C'est sympa, non ?
Ce film est à mon sens deux choses : la volonté de transmettre une mémoire ouvrière - en l'occurrence un scénario politique improbable. La bourgeoisie en déroute. Au travers de cette mémoire, c'est l'acquis d'une expérience que je salue dans ma pratique.
Deuxio, le cinéma étant un art bourgeois, total et onéreux, ce film est aussi une prouesse morale. Quel film peut s'enorgueillir de retracer les évènements d'une histoire vaincue ? Alors, je le dis tout net, ce cinéma qui s'insurge et s'engage est rare mais encore plus utile, salutaire pour l'émergence d'une vérité... qui aurait du être oubliée s'il n'y avait pas eu des artistes comme Watkins.
Et ici, du massacre de 20 000 ouvriers parisiens,
Le mouvement ouvrier français en aura longtemps gardé la trace en mémoire, en France comme dans le monde entier.
C'est pourquoi, quand je vois une rue Thiers, j'ai toujours mon marqueur sur moi.
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Je remercie en secret Kenshin pour avoir allumé la mèche de cette critique aux relents commémoratifs.