Dans les années 30 à Shangai, une comtesse russe déchue est obligée de travailler comme entraineuse dans un bar de nuit pour faire vivre sa famille, sa fille qu'elle aime, et ses parents et soeurs ou belle-soeur, qui la renie pour le travail accompli mais qui récupèrent le blé sans souci. Elle rencontre un aristo anglais, victime d'un double attentat où il a perdu d'abord sa femme et sa fille, puis sa vue. Il décide alors de réaliser son rêve en ouvrant son bar idéal et engage cette jeune comtesse déchu dont il va instantanément s'éprendre. C'est un beau film, une sorte de mélodrame historique flamboyant, porté par des beaux personnages, presque des personnages de roman, et une mise en scène généreuse, notamment lors d'une scène finale au port avec le départ des jonques, qui est à couper le souffle. Un beau Ivory, flamboyant et ambitieux, et celui avec lequel je finis cette grande intégrale de 32 films ! Je reviendrais dessus dans un moment car je dois revoir 3 films que je connaissais déjà.