La conquête des Français ? Non.
Après plus d'une minute trente de générique on entre dans l'univers de la politique. L'univers de Nicolas Sarkozy. Ce générique est, à mon sens, ce qui symbolise le mieux le point de vue de Xavier Durringer, le réalisateur du film. En effet, alors qu'on voit défiler les noms de l'équipe du film, des voix de journalistes apparaissent et disparaissent entre les flashs des appareils photos. « Nicolas Sarkozy se sent aujourd'hui plus libre que jamais », « Comment entend-t-il se distinguer du chef de l'état et du premier ministre », « Nicolas Sarkozy est intronisé candidat de l'UMP pour l'Elysée » etc. Autant de voix qui posent tant le sujet du film, Nicolas Sarkozy, que le point de vue de Durringer, celui des journalistes.
Ainsi, le réalisateur fait ici le choix de nous montrer ce que l'on sait déjà, ce que nous avons déjà vu, à la télévision et dans les journaux. De raconter à la façon d'un journaliste. Il filme et rassemble tout sur grand écran. Un véritable copier/coller. Cela confère au film un ton extrêmement neutre. Ni à gauche, ni à droite : là n'est pas la question traitée dans le film. Xavier Durringer, en adoptant le point de vue du Journaliste, montre un univers politique impitoyable (tant à droite, qu'à gauche), des hommes prêt à tout pour accéder au pouvoir. De fait, les français sont totalement oubliés. Nicolas Sarkozy semble néanmoins se préoccuper des français. Il n'en ai rien ! S'il le fait, c'est toujours dans l'intention de gravir les échelons, de se rapprocher du pouvoir. Cette hypocrisie est notamment présente dans la scène où Nicolas Sarkozy s'adresse aux ouvriers d'une usine, perché sur une pile de palette (ces images vous rappellerons à tous, quelques souvenirs.)
De cette manière, Xavier Durringer, se place en défenseur des Français. Voilà où réside le réel point de vue du réalisateur. Il veut prouver grâce à son film, que les hommes politiques ne s'intéressent pas réellement aux français, mais à eux. C'est dans ce but qu'il utilise uniquement des fait connus, réels. Puisqu'ils sont connus de tous et qu'ils sont vrais, comment pourrait-on réfuter le point de vue de Xavier Durringer ?
Par ailleurs, ce film est un rappel. Le rappel que l'unique lien entre cet univers politique et les français sont les médias. Ce film tourne autour des médias. Sans eux, il n'existerait pas. En outre, les agissements des hommes politiques (de cet univers construit par les médias) sont aux-même régies par les médias. Aujourd'hui, dans ce monde où la concurrence entre journaliste fait rage, il nous est important de savoir sélectionner les informations, de les trier, et de les interpréter de manière réfléchie.
Enfin, notons que la relation entre Nicolas Sarkozy et Cécilia Sarkozy prend une place assez importante dans le film (rien de bien étonnant). Peut-être l'objet central d'un nouveau film ?