George Pal producteur du très moyen mais sympathique « Destination lune » (1951), lance ce projet plus ambitieux et voulant être le plus réaliste possible. Pour l'époque, un film de science-fiction sérieux ne courait pas les rues, c'était souvent des productions de série B. Pour maintenant, les théories scientifiques du film soit c'est le minimum syndicat pour toute œuvre voulant anticiper le futur correctement soit elles sont absurde mais en remettant dans son contexte, le film est très recherché.
Ça parle déjà de la place de l'homme dans l'espace, tous les dangers que ça implique dans ce genre de voyage, que ce soit psychologique ou physique même si les réflexions restent très primitifs et d'une grande naïveté. Par exemple, la référence biblique est un peu tirée par les cheveux. Pour une personne lambda du 21 siècle, ce film n'a pas de grand intérêt mais il reste en avance sur son temps et il a donc son importance historique qu'un cinéphile ne peut renier. Film qui a influencé Kubrick pour 2001, la ressemblance de la roue orbitale est presque choquante, ce qui ont vus le film comprendrons. La mise en scène de Byron Haskin est très minimaliste, basique, néanmoins on a le droit quelque idées plutôt bien foutus pour ressentir qu'on est bien dans l'espace. Un mot sur les effets spéciaux qui ont leur charme, plutôt réussi enfaite. Je lui reproche surtout un rythme assez mou par moment parce que cela dure 1h20 mais j'avais l'impression que ça a duré un peu plus longtemps mais c'était pas chiant pour autant.
Pas aussi fort que « Planète interdite » (1956), clairement pas, un film relativement intéressant pour de la SF des années 50. A voir.