Satanas et Diabolo

Voilà, hier j'ai vu "la Course à la Mort de l'An 2000", et ce matin, je ne sais toujours pas si j'ai vu le pire film de cette année, ou bien le nanar le plus délicieux de tous les temps. Sans doute les deux, en fait. A ma grande honte, j'ai pensé un moment que le but de Paul Bartel - un mec que je ne connais pas, mais dont les snobs parlent dans les revues de cinéma comme le nouveau pape du cinéma d'exploitation (la série Z, quoi !) - était de faire une version cinéma de "Satanas et Diabolo", une série télé pour enfants que j'ai toujours bien aimée... vous voyez le genre. Il y a donc dans "la Course à la mort en l'an 2000" des tarés au volant de voitures ridicules qui roulent à toute allure sur les routes américaines en marquant des points s'ils écrasent des gens - le genre de délire que j'aurai peu-être quand j'aurai passé mon permis, mais il ne faut pas le répéter. C'est à peu près tout, c'est dire si Bartel & Co ne se sont pas fatigués du côté scénario. Il y a aussi des acteurs qui font n'importe quoi, comme le pénible Sylvester Stallone, avec sa tronche en biais, et, et là c'est plus douloureux, le génial David Carradine, soit quand même l'un des mecs que je respectais le plus jusqu'à présent. Au final, je ne sais pas si ce film est superbement rebelle, ou horriblement kitsch, et si sa "morale" (hein?) est simplement désinvolte ou honteusement ambiguë... A vous de décider en allant le voir, mais je vous aurai prévenu ! [Critique écrite en 1975]