Comme la bande-annonce le laissait présager, ce petit film français est plein d'audaces formelles diverses et variées. En désordre, un montage permettant à l'intrigue d'évoluer sur plusieurs temporalités multipliant ainsi les fausses pistes, des split-screen, des jambes en pagaille (fétichiste le Joan Sfar), une ambiance étrange mêlant le kitsch des années 60, le sexe, la folie, le polar en plein road movie (Paris-Monaco). Et enfin, une BO assez savoureuse et complètement anachronique avec ses nappes de synthé des années 80. Autant d'élément qui ne peuvent que me plaire, et pourtant, je sais d'ores et déjà qu'une fois le film visionné je tracerai ma route sans pose pipi comme Dany. La faute essentiellement à un scénario poussif, dans la redite, et une fin mindfuck alambiquée. Le casting est très hétérogène également, et j'ai beaucoup de mal avec Benjamin Biolay qui chuchote et n'articule jamais.
Quelque part une déception. Un jeune réalisateur à suivre cependant, son Gainsbourg était assez réussi et même s'il rate le coche en partie ici, l'enrobage demeure à mes yeux impeccable.