La maudite
On retrouve dans ce film de ses débuts des moments de génie de ce dont sera capable plus tard Ophüls, comme dans La ronde ou Le plaisir par exemple. Cependant, le scénario, plutôt bâclé, s’essouffle...
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le 10 mars 2022
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On retrouve dans ce film de ses débuts des moments de génie de ce dont sera capable plus tard Ophüls, comme dans La ronde ou Le plaisir par exemple. Cependant, le scénario, plutôt bâclé, s’essouffle assez vite et l’intérêt diminue progressivement au fur et à mesure que l’histoire s’enlise dans le mélodrame.
La scène d’ouverture vaut à elle seule le coup et justifie le fait de tenir jusqu’à la fin du film, même si l’on n’y retrouvera plus le même art. Succession de travellings de pièces en pièces dans le studio de cinéma où devrait se trouver l’actrice principale, cherchant désespérément celle-ci au milieu des nombreux et divers participants aux tournages, parmi le brouhaha, les costumes, les corps, la fumée de cigarettes, jusqu’à l’arrivée dans l’hôtel de Madame, lieu par contraste tranquille et où l’on s’attend à une douce et sensuelle intimité pendant que la caméra pénètre les pièces de la suite avant de s’arrêter devant la porte de la salle de bains. Puis la découverte du corps. Excellente scène.
De là, un long flashback qui durera tout le film. Au milieu, quelques fondus, assez innovants pour l’époque, superposant les plans et les temporalités, et de fastidieux plan-contre plans – guère plus. Et cette histoire d’amour, moyennement vraisemblable, autour du personnage de Gaby Doriot, femme maudite, dont la fin tragique nous est d’emblée annoncée, s’étirant, tant bien que mal entretenue.
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le 10 mars 2022
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