Français et prenant...
Ce film à une particularité assez drôle, c'est qu'il a en soit, un scénario très peu original, très souvent traité dans le cinéma américain. Mais ici, à la réalisation, il a entièrement été francisé, et ça c'est assez marrant. On imagine totalement, le même scénario (ou presque) tourné à Brooklyn, ou dans le Minnesota. Ici c'est dans la province française, dans un village qui ne paye pas de mine, et finalement, ça marche tout aussi bien dans son genre. Un peu comme Le Cercle Rouge et J.P Melville, qui m'avait un peu fait cet effet là. Film qui est d'ailleurs tiré d'un roman de A. Conan Doyle, ce qui n'est pas très étonnant, mais qui reste de culture anglophone et proche d'un cinéma qui n'est pas similaire au nôtre (français).
Malgré un scénario assez simpliste, le film est loin d'être sans intérêt. Beaucoup de bonnes choses dans ce film, notamment cette impression de clair - obscur sur les personnages, comme si des projecteurs invisibles éclairaient certains personnages en laissant flou ou sombre, tout le reste. Les figurants, personnages de seconds rôles et les lieux, finissent par n'être plus que des décors. J'ai trouvé ça assez flagrant. La relation entre le frère et la sœur est très forte aussi, cinématographiquement, elle est travaillée, très bien jouée, très bien cernée - autant dans le jeu que dans la réalisation - je trouve. On sent la tension tout le long, principalement grâce à Florence Loiret-Caille - qui étrangement m'a grandement fait penser à Florence Foresti, physiquement, et les deux portent le même prénom, je pense à un complot. Bien qu'elles ne soient pas comparable au delà de ça.
C'est un film qui reste très terre-à-terre, qui ne s'enfouit pas dans des simplicités évidentes, des détours scénaristique qui auraient pu être mis en oeuvre, mais qui ne l'ont pas été, bien heureusement.