La Dame sans camélia est le deuxième long-métrage de fiction réalisé par Antonioni, celui-ci recèle déjà des prémices de la direction que prendra le cinéma du maître italien dans les années 60 et 70. Le film raconte les débuts tumultueux d'une jeune actrice italienne dans le monde du cinéma romain à Cinècitta; le scénario, l'écriture de ce film s'inspire probablement de véritable parcours de starlette du cinéma transalpin qui pullulaient à l'époque à Rome, une timide jeune femme voulant devenir une artiste plus qu'une vedette éphémère manipulée par les hommes de son entourage (producteurs, acteurs, famille). Ce qu'il y a de remarquable dans ce film, dans ce portrait c'est que justement il ne s'attache pas uniquement à la description de l'héroïne principale car souvent chez Antonioni, il y a multiplicité des personnages décrits cela prend des airs de film choral ce qui donne de la profondeur à l'ensemble. La mise en scène d'Antonioni n'a en 1953 pas encore la maestria d'oeuvres plus tardives, c'est bien plus narratif que ce que le réalisateur fera par la suite, plus classique et réaliste cela dit on a droit tout de même à quelques scènes ou l'on décèle là aussi ce que sera le cinéma d'Antonioni. Lucia Bosè, l'actrice principale et première égérie du cinéaste, est excellente glacée, renfermée