Après toutes ses années d'attente voici le come-back de Jodo au cinoche.
Plusieurs années après son dernier film Jodorowsky qui s'était converti en scénariste de BD (et des bons comme La Caste des Méta-Barons, Bouncer bien d'autres et bien sur le culte L'Incal) le voici à nouveau derrière une caméra pour nous livrer un film complètement barré comme seuls quelques cinéastes en ont le secret. Jodorowsky revisite à sa manière sa relation avec son père, un homme brutal qui tient une boutique dans une petite ville du Chili, ce sont des immigrés juifs et communistes venant d'Ukraine. Jodorowsky use d'une poésie particulière, très baroque et si on ne rentre pas dedans on peut trouver La Danza de la Realidad totalement grotesque (certains moments le sont comme la scène de miction) mais si vous avez apprécié ses précédents films vous regarder La Danza de la Realidad avec une certaine joie.
Sans atteindre la beauté et la magie de Santa sangre ou de La Montagne sacrée, Jodorowsky réalise un film original, une ode à la vie avec des passages plus intenses que d'autres, des instants plus émouvants et si La Danza de la Realidad souffre d'inégalité cependant il s'en dégage une vraie passion de la part de son réalisateur de nous offrir une folie picturale.
Un beau film.