La Délicatesse par BibliOrnitho
Nathalie est née sous une bonne étoile. Elle est jeune et belle, réussit dans son boulot, grimpe rapidement les échelons, aime et est aimée de François son mari. Ne manque plus que l'enfant pour boucler la boucle : le couple en parle sérieusement quand le destin s'en mêle : François est fauché par un chauffard et décède dans la force de l'âge.
Nathalie manque de perdre pied. Elle est terrassée par la douleur mais choisit d'aller de l'avant et se jette dans son travail. Pour s'occuper, éviter de penser, s'abrutir de fatigue. Une thérapie somme toute assez classique que nous espérons tous efficace pour le jour - qui, espérons-le, ne viendra jamais - où nous en éprouverons nous-même le besoin ardant.
Trois ans se passent ainsi. Nathalie se reconstruit peu à peu. Elle s'est refermée sur elle-même, sortant peu, ne voyant que les siens et ses amis les plus chers. Quand tout bascule : sans raison, et sans même en avoir réellement conscience, elle embrasse Marcus, un collègue de bureau, un vieux garçon si discret que personne ne le remarque, presque transparent...
Un film assez banal jusqu'à l'entrée en scène du personnage de Marcus servi par un François Damiens adorable et tout à fait convaincant. De la sensibilité, de la gentillesse, une touche de poésie. De la délicatesse pour un film au final très agréable, plein d'humour et de finesse.