Au mariage de sa soeur, Philippe fait la connaissance de la demoiselle d'honneur, Senta, dont il s'éprend passionnément, et réciproquement. La jeune femme ne tarde pas à révéler des tendances mythomanes.
C'est un Chabrol classique, et c'est un compliment. Délaissant le mode bourgeois pour un milieu provincial plus modeste, Claude Chabrol n'en est pas moins habile à décrire des personnages simples, courants, qu'il caractérise par d'imperceptibles et subtiles attitudes, fantaisistes ou ambigües, qui fondent une atmosphère singulière, alimentent une histoire sibylline. L'existence de la famille de Philippe (Benoît Magimel) semble déjà annoncer un malaise, lequel prend forme avec l'apparition de Senta (Laura Smet). En jeune homme bien comme il faut, ordinaire, Magimel est le point de vue étonné ou inquiet du spectateur confronté à la personnalité de Senta. Autour de la jeune femme, sensuelle et mystérieuse, se développe un intéressant suspens psychologique,, précisément crédibilisé par la justesse de personnages.
Rien de transcendant mais une interprétation remarquable et une mise en scène sachant cultiver l'énigme en douceur.