La Dernière Maison sur la Gauche sauce italienne

Sorti en France sous le nom de Terreur, La Settima Donna s'est vu renommé La dernière Maison sur la Plage aux States. Et pour cause, suite au succès de La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven, l'industrie du cinéma bis a voulu ramasser sa part du gâteau en surfant sur le succès du métrage de Craven. Résultat, un rape & revenge dans la plus pure tradition, avec son lot de séquences chocs et de mauvais garçons qui vont faire vivre l'enfer à des jeunes femmes.


Dans les faits, c’est pas mauvais, loin de là. Le trio de bad boys sont les raclures qui s'imposent au sous-genre. Les femmes pris aux pièges vont morfler et subir tout un tas d'atrocités. Il ne faut d’ailleurs pas se fier aux apparences, le pire d'entre eux n'est pas celui qu'on pourrait croire. On se retrouve ainsi régulièrement face à des séquences difficiles, jouant des cadrages en gros plans sur les visages pour renforcer l'horreur de la situation. 99% des moments chocs ne sont pas montrés directement, jouant d'une certaine subjectivité pour faire travailler l"imagination et augmenter le malaise du spectateur. Et du coup, on fait pas le malin, surtout quand on voit le sort de certaines des malheureuses. Le film va assez loin de son délire. Personne n'en sortira indemne, ni les méchants, et encore moins la gente féminine qui va être pousser dans ses derniers retranchements, obligeants un des personnages à aller à l'encontre de ses convictions.


Efficace, le métrage l'est. Il réussi bien son travail de déstabilisation. Le casting est essentiellement composé d'habitués des séries B italiennes d'époques, et ne parlera donc pas à grand monde. Toujours est-il que chacun donne de sa personne. Pour le reste, quelques maquillages par-ci par-là pour les morts et l'infection d'un des bourreaux, un cadre idyllique contrastant avec l'enfer qui s'y déroule, un rythme soutenu, le film démarrant pied au plancher et ne s’essoufflant pour ainsi dire jamais, et un final cathartique pour le survivantes et le spectateur qui vient libérer de la tension dans laquelle tout le monde était engluée, et on se retrouve avec un bobine honnête, malgré ce sentiment de plagia qui prédomine. Cela dit, le film reste ancré dans son époque et a assez mal passé l'épreuve du temps, de par son montage, son ambiance très seventies et sa bande-son.


À réserver aux amateurs du cinéma de genre.

auty
6
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le 9 avr. 2015

Critique lue 389 fois

auty

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