Un film sur la peine de mort
Le sujet principal du film est évidement de montrer l'horreur de la condamnation à mort d'un prisonnier. Le film évite le larmoyant grâce à un Sean Penn magistral, absolument convaincant, méchant bourru mais être humain sensible et fragile. La religion occupe une place importante dans le film, mais n'apparait pas comme la seule issue possible. Ce qu'apporte la religion c'est simplement l'antithèse à la peine de mort et au manichéisme. Elle apporte une complexité dérangeante, et une moralité sur l'acte de tuer un citoyen au nom de la loi. A aucun moment elle n'impose son diktat.
Un film sur le cheminement moral
Mais le film est plus profond que cela, car il n'expose pas simplement la condamnation. Il met en avant le cheminent de ce prisonnier qui arrive à avouer ses crimes, à les accepter, à se rendre compte de leur violence et qui apprend aussi à respecter les autres. Il connait pour la première fois une rémission, une possibilité de sortir enfin de son enfer. La mort apparait comme acceptable et une délivrance.
La scène finale est superbe. Le condamné est digne. En face, les proches des victimes et une exécution millimétrée. Cette scène montre la neutralité du film qui expose la peine de mort et ses conséquences mais qui ne remet jamais en question la culpabilité de l'homme. Qu'il était difficile de rester neutre. Ce film le fait.