La Dernière Vague par batman1985
S'il est vrai que Peter Weir s'est largement fait connaître du grand public pour ses oeuvres hollywoodiennes (dont l'excellent The Truman Show), on peut aisément admettre que sa carrière dans son pays natal, l'Australie, n'est pas dénuée d'intérêt non plus. En fouillant dans les archives et via l'index, vous pourrez déjà trouver un film de cette période sur ce blog, Gallipoli, avec Mel Gibson.
On retrouve ici un autre acteur connu en la personne de Richard Chamberlain. Je n'attendais toutefois pas grand chose de ce film. Mais j'ai été très agréablement surpris et plus j'avance, plus j'apprécie ce cinéaste. En fait, je regrette ici quelques longueurs, qui donnent l'impression que le film se traine mais pour le reste, il y a tous les éléments qui me rendent heureux devant une oeuvre. Premièrement, il y a des événements surnaturels qui se produisent. La réalité de ce qui se passe dans le film se mêle à des histoires primitives, mettant bien en valeur la culture aborigène du pays. C'est aussi un voyage entre réalité, rêves et prémonitions. Et puis, il y a cette apocalypse qui approche. On a également une impression d'énorme modernité dans l'oeuvre de Weir. Premièrement, le climat qui se dérègle est un sujet tellement d'actualité que l'on voit ce film un peu autrement. Et puis, la vague finale n'est pas sans rappeler le terrible tsunami qui a frappé l'océan indien il y a quelques années. C'est aussi l'occasion pour Weir de faire découvrir la culture aborigène à un plus large public alors qu'elle a réellement tendance à disparaître en Australie, à cause des traditions coloniales des blancs, imposant souvent leur culture aux populations locales. C'est un film qui sonne comme un plaidoyer à la sauvegarde de cette culture ancestrale.
La fin n'est pas forcément une disparition totale de l'humanité. L'oeuvre tente à choisir une voie positive et prétend que l'on doit repartir de zéro et changer certaines de nos mentalités. A noter le très bon rôle de Chamberlain et quelques scènes vraiment bien foutues. Un mot sur la musique, collant parfaitement à l'ambiance. Dommage qu'elle soit introuvable, je la réécouterais bien. Un film d'un très bon niveau à mon sens, d'un cinéaste mésestimé et qui mériterait une meilleure renommée.