vu aujourd'hui : 7/10
Tout est là pour que The Disappearance soit à la fois une réussite artistique et un succès public. Pourtant, le résultat s'avère plus contrasté. En termes de film noir moderne ou revisité, The Disappearance se tient à peu près et les ingrédients sont bel et bien présents. Ambiance romantique sombre et garce (?) fatale pour un rendez-vous au carrefour de la mort. L'intrigue parvient à embrouiller son monde au gré des rencontres que fait Mallory/Sutherland, tout à la fois pour s'acquitter du contrat qui le lie mais aussi pour retrouver son épouse, si celle-ci est bien vivante. Seulement, La Disparition pâtit d'un rythme linéaire qui lui ôte toute part de tension, deux qualités maîtresses du film : un récit suffisamment intriguant et bien écrit pour tenir à lui seul en haleine, ainsi que des acteurs de grande qualité qui, même avec une seule et unique scène (Christopher Plummer par exemple), contribuent à maintenir l'intérêt de bout en bout, jusqu'à un final que l'on peut néanmoins anticiper. et pour moi un plaisir supplémentaire puisque Donald Sutherland est dans le top five de mes acteurs préférés.
En l'état, si La Disparition n'est pas déshonorant, il fait partie des néo-films noirs qui annoncent des œuvres à venir plus achevées telles que "La Fièvre au corps" de Lawrence Kasdan ; de même, il ne mérite pas l'oubli dans lequel il est tombé - après tout, l'on suit tout cela sans déplaisir -, toutefois, il reste un peu décevant, au regard notamment de son invraisemblable casting.