Elio Petri se lance dans l'anticipation, dans cet univers la mort devient un spectacle. Les participants à un jeu sont soit les chasseurs soit les chassés. Si les bases sont propices à faire un bon film, Petri n'arrive pas à concrétiser son essai. C'est un peu mou et l’intérêt n'est jamais de mise. On suit la course d'un chasseur devenue proie à son tour. Ce sont les jeux du cirque version moderne, ou le téléspectateur assiste de son fauteuil à la tuerie entre deux pages de pubs. Puisque le monde entier est fasciné par la chose. Le sensationnel avant tout, la vie elle n'a que peut d’importance tant qu'il y a du spectacle à donner. Il y a une vraie critique des dérives du toujours plus, plus intense, plus fort et plus spectaculaire. C'est presque fort boyard cette histoire. Si le message est bien présent, Petri n'arrive jamais à l'emballer comme il le faudrait.