La Douleur est un film français réalisé par Emmanuel Finkiel sorti en 2017. Il est l’adaptation du livre homonyme de Marguerite Duras.
Présentation
Nous sommes en juin 1944 à Paris. La France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain-poète communiste Robert Antelme (Emmanuel Bourdieu), figure majeure de la Résistance, est arrêté. Son épouse, Marguerite Duras (Mélanie Thierry), qui travaille comme lectrice chez Gallimard, essaie de le faire libérer en se rapprochant de Pierre Rabier (Benoît Magimel), un agent de la gestapo. Mais, malgré ses interventions, il sera déporté à Buchenwald et à Dachau. Marguerite, tiraillée entre son angoisse pour Robert Antelme et son amant, Dyonis Mascolo (Benjamin Biolay), attend le retour de son mari qui reviendra, à l’article de la mort, grâce à l’intervention que mettent sur pied pour aller le chercher François Mitterrand, connu dans la Résistance sous le pseudonyme de Morand (Grégoire Leprince-Ringuet). Le roman et le film décrivent cette insoutenable attente au milieu du chaos de la Libération de Paris.
Mon opinion
Je n’avais pas pu voir ce film lors de sa sortie sur les écrans en 2017 et j’ai profité de sa diffusion sur Arte pour le visionner. Il m’a paru particulièrement long (alors qu’il ne fait que 126 min.) et lent. Peut-être est-ce dû à une volonté du réalisateur de rendre l’interminable attente, entre espoir et désespoir, que rend si justement l’écriture de Marguerite Duras. Bien que fidèle au texte, dont il reprend des passages entiers, le film n’a cependant pas, à mon avis, réussi à transcrire l’émotion qui transparaît dans les mots de Duras et qui, à sa lecture, m’ont tiré les larmes. Malgré tous leurs efforts, Mélanie Thierry en tête, les acteurs semblent peu convaincus du rôle qu’ils jouent sans vraiment incarner leurs personnages. Je ne leur jette pas la pierre car je pense que le réalisateur a voulu cette distanciation mais était-ce une si bonne idée ? Le seul à vraiment être à sa place est Benoît Magimel, empâté et reptilien, ambivalent et inquiétant à souhait, dans un rôle particulièrement antipathique. Mais Grégoire Leprince-Ringuet, que j'aime bien par ailleurs (Les chansons d'amour, La belle personne, les neiges du Kilimandjaro...), est ici particulièrement transparent.