Cinq ans après le deuxième volet de l'adaptation cinématographique de la célèbre série par Barry Sonnenfeld, nous avons eu affaire à un véritable revival. Bien qu'appartenant à la saga ressuscitée par Sonnenfeld (le lien est tissé grâce à la présence de Carel Struycken et de Christopher Hart), La Famille Addams : Les Retrouvailles s'apparente plutôt comme un produit à part, un téléfilm cheap avec de nouveaux acteurs.
Mis en scène par Dave Payne, auteur de plusieurs nanars de science-fiction, ce troisième volet n'a malheureusement ni le budget nécessaire pour proposer des effets spéciaux (ou des décors) de qualité et encore moins pour engager des scénaristes de talent, l'histoire baignant ici plus dans la potacherie infantile que des deux premiers volets ou même de la série originale. Nous suivons donc notre très chère famille hors de leur demeure familiale. Les grand-parents de Gomez ayant une grave maladie, le père de famille décide de réunir tous les Addams de l'arbre généalogique et d'organiser une réunion familiale afin de trouver un quelconque remède.
Malheureusement, les noms ont été mal lus et ils vont se retrouver avec les Adams, des gens lambdas. Si l'idée est intéressante, le résultat final est tout simplement navrant. Des gags lourdingues sans effets visuels adéquats pour les rehausser, des situations ré-utilisées comme la double amourette entre Pugsley et une binoclarde au visage ingrat (reprenant ainsi celle de Mercredi dans l'opus précédent) et, le plus navrant, une interprétation des plus ringardes.
Outre les membres de la famille Adams qui cabotinent comme un vulgaire soap, c'est face à un Tim Curry à peine convaincant et une Daryl Hannah plate au possible que le spectateur va devoir supporter. Aucunement dirigés, nos acteurs pourtant connus sont livrés à eux-mêmes dans cette histoire presque ennuyeuse. Étant impossible de nous faire oublier les deux excellents précédents films, ces Retrouvailles ne servent au final qu'à présenter la future nouvelle série live qui sortira peu de temps après.