Durant les 20 premières minutes, j'étais vraiment entrain de me dire que ça partait très mal.
Il faut dire que les conventions de comportement au Japon sont imbuvable et d'une hypocrisie sans limite. C'est vraiment une autre époque où se coucher devant les autres est comme respirer.
Enfin tu comprends que c'est une critique dans le film puisque une fois que vous êtes dans l'intimité de la famille, tout ceci explose.
Le meilleur exemple étant la mère qui se confond de remerciement en se penchant machinalement alors qu'elle est au téléphone, et une fois raccroché elle se déchaine légèrement niveau vocabulaire.
Mais ce n'est pas le thème principale du film, on est plutôt dans l'histoire d'un fils qui cache un arbre dans sa main et qui attend que le destin frappe à sa porte.
Un photographe sans idée jusqu'au jour où.
Comme une bonne idée ne rend ni riche ni célèbre, son oisiveté continue.
Le film est lent, mais à raison, et cela vient contrasté avec les ellipses à répétition du film (de plusieurs années).
De toute façon la plupart des films japonais "traits de vie", sont lents.
Le succès arrive, mais ce n'est pas important car un évènement catastrophique arrive (évènement que je devine 30 minutes plus tôt en voyant le lieu d'une des séances photos à Iwate, qui se passe dans une maison toute neuve).
De ce point de vue là, le film manque d'ambition et de budget surtout. Mais ce n'est pas son propos, le film est là pour démontrer l'importance capitale et vitale des photos papiers.
Masashi, le fils photographe, exploite son idée à sa manière et il faut bien avouer qu'il est difficile de ne pas être ému par quelques-uns des clichés.
Petit détail, le final est top.
Les photos du film sont incroyablement bien reconstitués par rapport aux originales.
Un film "beau", lent et intelligent.