Je n'm'enfuis pas, je vole
Attention, petits spoilers dans cette critique.
Jusqu'à un certain point du film, je me disais qu'en rentrant, je lui mettrai un 5.
La moyenne, parce que c'est distrayant, plein de bons sentiments sans pour autant être tout le temps guimauve. Et ça aborde un thème peu courant, celui des malentendants (découvrant presque totalement cet "univers" je ne saurais pas dire s'il a été bien traité, en tout cas personnellement j'ai aimé puisque tout n'est pas beau et rose, tout n'est pas gris triste et pathétique).
Mais le film cumule quand même pas mal de maladresses qui gâchent un peu le film : des scènes amusantes mais pas forcément utiles (l'allergie au latex du petit frère par exemple, ok cool mais ça n'amène rien à mon avis), des moments peu creusés voire complètement survolés (la campagne politique du père qui prend une certaine importance mais dont on ne voit finalement la résolution qu'avec des photos dans le générique, dommage ; ou alors la soudaine vocation de chanteuse de Paula : on dirait vraiment que ça tombe du ciel comme ça, en mode "je sais bien chanter donc je veux faire chanteuse"), une actrice principale que je n'ai pas trouvée exceptionnelle, si ce n'est dans les scènes où elle chante où elle semble bien plus à l'aise et bieeeen plus naturelle, pas mal de clichés avec l'éternelle opposition "les bouseux de la campagne versus la civilisation parisienne" et enfin des scènes un peu cucul ("tu te rends compte, t'es ma meilleure amie et t'as un don !" dit Mathilde à Paula, youpiiii la vie est merveilleuse comme au pays des Bisounours ; ou encore la scène finale au ralenti où Paula court vers la voiture qui l'emmène à Paris, digne du générique de La Petite Maison dans la Prairie).
Puis il y a eu la scène de l'audition à Radio France, où Paula chante "Je vole" (chanson qui j'en suis sûre a dû donner l'idée du film au réalisateur), dont les paroles correspondent à merveille à ce qu'elle est en train de vivre, le fait de laisser ses parents pour aller vivre son rêve, et où elle signe en même temps qu'elle chante. Et mon petit coeur peu remué par le film a soudain fondu. Louane Emera est tellement expressive dans cette scène, tellement sincère dans cette chanson qu'elle raconte, que j'en suis arrivée à cette conclusion : +1. +1 sur la note que je voulais mette au départ parce que cette scène est vraiment belle, et même si je n'aime pas Michel Sardou ici aucune autre chanson n'aurait pu être mieux. Voilà.