Nous sommes en 2018, le nouveau film de Wes Anderson "L'île aux Chiens", Isle of Dogs (pour les puristes) vient de sortir. Par hasard je m'aperçois que je n'ai pas visionné un des films du réalisateurs: La Famille Tenenbaum (honte à moi). Par volonté d'être surpris, je ne regarde pas la bande-annonce et me lance dans cette aventure cinématographique. Et là, c'est un joyaux. Anderson m'avait émerveillé avec ses autres films, mais celui-ci m'a également intrigué. On sent que c'est sa première oeuvre où son style est affirmé, cette symétrie perfectionniste qui nous fascine, ces couleurs esthétiques proche des tableaux de Hopper, ces personnages autant singuliers que pléthoriques, et bien sûr l'omniprésence de l'écrit ainsi que de la description. Mais un autre élément est frappant: le film n'a absolument pas vieilli en presque 18 ans. Plus perturbant encore, le style, les personnages nous semblent contemporains dans leurs tenues. L'histoire alambiquée est émouvante mais ce qui est d'autant plus poignant c'est que le réalisateur parvient à être ancré dans son époque tout en étant intemporel, et pour cela Wes, je tire mon chapeau !