Il est bien dommage qu'il ait fallu que j'atteigne à peu près la moitié du film pour pouvoir enfin entrer dedans et plus m'attacher à cette galerie de personnages. Galerie, oui, car l'art est sans conteste beau, la photographie est réussie, les plans et les couleurs sont bien choisis mais rien ne m'a parlé, rien ne m'a touchée avant. Il n'y a rien à dire sur la musique non plus car la bande originale est très bonne entre Hey Jude des Beatles, du Ravel, du Satie ou bien The Clash.
J'aime également la patte Anderson avec ces volets, véritables chapitres sortis tout droit d'un livre, ces scénettes comme celle qui illustre très rapidement les folles années de Margot. Mais malgré tout je me suis ennuyée, pas non plus trop, mais un peu quand même et ceci dès l'introduction malgré le côté voix off que j'affectionne particulièrement.
Malgré la beauté de ce qui défilait devant mes yeux, il m'a fallu un moment critique pour me rapprocher des personnages, leur trouver de l'humanité, aimer le fond qui allait avec la forme. Cette histoire d'une famille en décomposition m'a plus parlé quand sont venus la tendresse, le pardon, et la résurrection de l'amour père-fils. J'ai presque eu besoin qu'un premier chapitre se close à jamais pour commencer à être touchée.
Si pour moi The Royal Tenenbaums ne commence pas, ne se développe pas d'une très bonne manière, en revanche j'ai su apprécier pleinement ses derniers soupirs.