Cette faute ne nous empêchera pas de dormir !
Ce film intégrant la série "Pelliculas para no dormir", l'équivalent des Masters of Horror à la sauce espagnole n'est pas une franche réussite. S'il n'est pas catastrophique, il ne s'y passe pas grand chose pour autant et ressemble plus à une critique sociale sur l'avortement et l'homosexualité dans les années 70 qu'à un film de terreur pure. D'ailleurs, l'horreur ne pointe le bout de son nez qu'à la fin du film et c'est aussi à ce moment que certaines scènes échappent un peu à ma compréhension. La fin m'a rappelé Haute Tension d'Alexandre Aja ou la folie de l'héroïne nous induisait en erreur visuellement pour mieux nous balancer un twist de fou. Si c'est bien le cas ici, c'est super expéditif et relativement incohérent visuellement mais ne l'ayant vu qu'une seule fois, des éléments m'ont peut-être échappé.
Au final, "La Faute" c'est un film avec de bons acteurs, une belle photo, une musique un brin angoissante, un sujet qui avait de la matière horrifique mais malheureusement l'histoire et la réalisation ne sont pas à la hauteur et ce segment ne nous empêchera clairement pas de dormir, d'une parce qu'il manque de tension inquiétante et de 2 parce que le dernier quart d'heure nous livre des séquences dont l'incompréhension nous incite plus à réfléchir qu'à avoir peur, un peu à l'image du très esthétique "2 Soeurs" de Jee-woon Kim.