Nicholas Ray durant toute sa carrière a traîné à la lisière du film noir avec ses drames, comme l'indique le casting très axé film noir de cette production avec Robert Ryan, Zachary Scott et même Joan Fontaine. Cette Femme aux maléfices ne déroge pas à cette constatation en racontant l'histoire d'une jeune femme débarquant dans un cercle d'amis et surtout au beau milieu d'un couple de fiancées qu'elle va faire exploser malgré elle. Le scénario se repose surtout sur son héroïne jouée par Joan Fontaine, ressemblant à l'archétype de la Femme fatale sans en être véritablement une, c'est sans doute sur ce point de que ce film a autant vieilli car en réalité ce personnage n'est qu'une femme hésitant entre deux hommes, certes elle ment allègrement mais n'est en aucun cas néfaste, ou dangereuse c'est le regard de la société et des hommes de l'époque qui la rendait comme cela ... de nos jours ce personnage paraîtrait habituel, très sage. La mise en scène n'a rien d'extraordinaire, classique, s'appuyant sur les scènes de dialogues entre grands interprètes.