Libérée, délivrée
Le monde intérieur d'une femme s'écroule lorsque son mari demande le divorce. Elle qui a toujours vécu dans son ombre est comme désespérée : mais avec l'aide de son fils, elle va peu à peu se...
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le 7 sept. 2023
Le monde intérieur d'une femme s'écroule lorsque son mari demande le divorce. Elle qui a toujours vécu dans son ombre est comme désespérée : mais avec l'aide de son fils, elle va peu à peu se reconstruire, tout d'abord en rencontrant un autre homme, puis en voulant reprendre ses études. Car l'heure de l'émancipation est arrivée, comme un coup de fouet...
C'est à partir de ce second film qu'on va davantage découvrir Yannick Bellon, force est de constater que c'est complètement avant-gardiste par rapport à l'époque, à savoir qu'une femme va oser s'affranchir de la tutelle des hommes. En cela, c'est complètement féministe, ce dont je me réjouis, dans cette année (1974) et celle qui suivra si importantes pour la Femme.
En cela, l'affiche, représentant Claude Rich au premier plan avec l'ombre de sa femme en arrière-plan est très réussie, car elle résume parfaitement l'époque en matière de domination patriarcale. Et non, le personnage jouée par France Lambiotte va s'affranchir, devenir elle en somme en faisant fi des conventions. Elle est notamment aidée par son fils, l'excellent Hippolyte Girardot, alors âgé de 18 ans, crève l'écran dans son premier rôle à l'écran, en étant à la fois légèrement insolent mais aussi et surtout très protecteur envers sa mère, qui va la pousser à revenir à ce qu'elle faisait auparavant, et même à voir un autre homme, sans se prendre cette fois la tête.
Le tout dans de très belles scènes, à la limite du poème, où on voit France Lambiotte déambuler dans Paris à la recherche d'elle-même, fragmentée après l'annonce de la séparation, puis le divorce, mais quelque part, n'est-ce pas le destin qui tendait la main ? Quant à Claude Rich, qui joue clairement un rôle difficile de salaud, on comprend qu'il veut malgré tout garder une emprise sur son ex-femme, au cas où, mais il ramène tout vers lui. Jusqu'à un geste final que je trouve non seulement osé, mais annonciateur du féminisme. En cela, le film a quelque chose de très actuel, sur le fait qu'une femme peut s'accomplir sans homme.
Créée
le 7 sept. 2023
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