Le cinéma à la fête
La Fête à Henriette est longtemps resté le plus méconnu des films de Julien Duvivier. Réalisé en 1952, il connait un relatif échec critique et tombe ensuite dans l’oubli, les négatifs originaux...
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le 2 févr. 2021
18 j'aime
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Le film s'appuie sur une mise en scène fantaisiste -une fois n'est pas coutume de la part de Duvivier- digne de Sacha Guitry. La comédie est constituée de trois récits. L'un est l'illustration du travail de scénaristes en train de créer leur histoire, et leur amicale opposition les conduit à imaginer deux sujets à partir des mêmes personnages. Le premier prône la violence, l'action et l'érotisme (question de mode commerciale); le second un roman très fleur bleue. C'est cette double et fertile inspiration qui composent les deux autres sujet du film que Duvivier exploite avec, au passage, quelques considérations sur le cinéma.
Ainsi, les comédiens font, défont et refont les scènes. Toutefois, ce petit jeu spirituel n'est pas aussi ludique qu'on le souhaiterait. L'exercice de style, bien que toujours cohérent, finit par désorganiser le fond de l'histoire (l'hésitation d'une jeune fille entre deux prétendants) qui apparait alors trop subalterne. En définitive, le travail de montage semble avoir été le moment le plus gratifiant pour les auteurs.
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Créée
le 17 oct. 2024
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