Il y a pas mal de bonnes choses dans le scénario qui se révèle amusant à plusieurs reprises, notamment lors du prologue (le tournage d'une superproduction biblique projeté devant des officiels de l'Eglise qui réclament plus de miracles et moins de blabla) ou les tractations entre prêtres et hommes d'affaires. Sauf que la trop grande part du récit accordé à la cérémonie même de Saint Iorguen finit par créer de gros problèmes de rythme. Comme si Protazanov profitait de l'occasion pour verser dans la pure imagerie chrétienne sous la barbe des communistes, alternant premier degré et détournement malicieux.
En revanche la photographie est une nouvelle fois remarquable avec des scènes de foules très bien mises en valeur.
Le film a été tourné au début du parlant et alternent donc cartons et dialogues pour un résultat inégal, surtout dans les cadrages avec pas mal de têtes coupées
Original et caustique donc mais l’exécution n'est pas parfaite.