La Fête du feu est le 3è long métrage d'Asghar Farhadi. Il est précédé par Les Enfants de Belle Ville et suivi par À propos d'Elly. À Téhéran, les gens se préparent à célébrer le Norouz (nouvel an) avec la fête du Feu. Une jeune femme, Rouhi (Taraneh Alidoosti) se rend chez un couple pour faire le ménage, mais leur interphone ne marche pas et elle doit sonner chez la voisine pour se faire ouvrir. Elle trouve le mari au téléphone lorsqu'elle arrive dans l'appartement, avant que l'épouse Mojdeh (Hedieh Tehrani ) n'arrive du dehors. Une fois le mari parti, Mojdeh charge la jeune femme d'espionner la voisine d'en face Simin (Pantea Bahram) qui a ouvert un salon de coiffure dans son appartement (ce qui déplait fortement aux voisins) car elle soupçonne son mari de la tromper avec elle. Rouhi va se rendre au salon de coiffure en se faisant passer pour une cliente, mais elle est très mauvaise pour mentir. Elle va finalement avouer que c'est Mojdeh qui l'a envoyée pour espionner. Simin prend ça très calmement et ne semble pas surprise. Rouhi va finalement se retrouver "prise en otage" dans ce "drame de l'infidélité" toute la journée. Elle va se demander avec le spectateur si Mojdeh est simplement excessivement jalouse et paranoïaque ou si elle a raison d'avoir ses soupçons, prenant un moment un point de vue, puis l'autre. Au final, certains éléments vont lui révéler la réalité qui aura été montrée au spectateur juste avant.
Une plongée dans la société iranienne, ses us et coutumes qui mérite le coup d'œil, mais qui peine néanmoins à décoller, peut-être parce qu'on a du mal à entrer en empathie avec les personnages, peut-être parce que ça manque de fluidité, je ne sais pas vraiment, mais il y a quelque chose qui manque. On entre plus en empathie avec les personnages dans Une séparation ou Le Passé qui sont des films plus puissants. Cependant celui-ci a une certaine fraicheur et quelque chose d'authentique qui n'est pas déplaisant.