De la dislocation du couple.
Troisième film d'Asghar Farhadi, La fête du feu prend son nom d'une fête venant le dernier mercredi de l'année (du calendrier iranien, c'est-à-dire fin mars), et raconte comment une jeune femme, employée à faire le ménage chez un couple, va voir ses convictions de l'amour vaciller à force de voir cet homme et cette femme s'engueuler pour un supposé adultère.
Bien que le film soit antérieur à Une séparation, on y retrouve cette justesse d'écriture, l'analyse de la société iranienne et surtout son évolution par rapport aux femmes, qui tentent de s'émanciper vis-à-vis de leurs époux.
C'est porté en plus par des comédiens absolument formidables et impliqués comme rarement dans l'histoire.
Cela contraste avec la fête qui en cours dehors, où l'on entend sans arrêt des pétards, et qui expriment leur joie (grosso modo, cela ressemble à un réveillon du 31 Décembre pour les Occidentaux).
On pourrait comparer ça à Virginia Woolf dans le côté destruction du couple et théâtralité de l'action (qui est le plus souvent en intérieurs), mais il y a une telle justesse. On a beau parler d'une société qui peut nous paraitre lointaine, les problèmes de couples y sont universels.