Fille de personne
Le film navigue entre social et thriller.Très bonne interprétation des deux actrices qui jouent la fille et la mère, Galatea Bellugi (Rosemay) et Emilie Dequenne (Marga) et celle de Matthieu Lucci...
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le 19 mai 2023
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Christine Dory revient dans les salles obscures pour son cinquième long-métrage avec La fille d'Albino Rodrigue, dans lequel Rosemay (Galatéa Bellugi) enquête sur la disparition de son père.
Dès le début on sent que quelque chose ne va pas. La réaction de la mère de Rosemay (Émilie Dequenne) et de Manuel, son frère (Matthieu Lucci) cache quelque chose. Mais au-delà de ça, c'est la réaction de Rosemay qui ne va pas. On apprend plus tard qu'elle ne va pas à l'école, et qu'elle a de grosses lacunes scolaires, ce qui explique peut-être sa naïveté.
Mais là où j'ai vraiment décroché, c'est lors des scènes de mensonges de la mère. Ayant vu la bande annonce, je sais déjà qu'elle va les enchaîner. Et à chaque fois, Rosemay les gobe. Certes chaque fois un peu moins : elle commence par aller vérifier si son père est bien à l'hôpital, puis elle montre les cartes de son père pour faire comprendre à sa mère qu'elle n'est pas idiote, elle insiste pour voir la prétendue lettre d'adieu.
En fait, à partir du premier quart/premier tiers du film, à partir du moment où Rosemay retourne dans sa famille d'accueil, on a le droit à un thriller calme, presque contemplatif, où il se passe quand même plein de choses, où on va de rebondissements en rebondissements sans verser dans la facilité. La scène où elle confronte son frère sur la médaille et le prévient qu'elle a contacté la police apporte du doute et un véritable développement à l'histoire. Sauf que c'est trop tard. Les réactions complètement à côté de la plaque Rosemay au début empêchent de croire à la suite. Quelle genre de fille répond un simple "ah" quand sa mère lui annonce que sont père est à l'hôpital, et quel genre de mère ne prévient sa fille que le lendemain ? Alors certes, la famille est dysfonctionnelle (Manuel et Rosemay ont été placés en famille d'accueil très jeunes), mais tout de même.
Le sujet du film en fait, c'est l'emprise qu'a une mère sur sa fille. Cette emprise est symbolisée de plusieurs manières dans le film, d'abord par le "c'est parce que je suis ta mamaaan" répété et à Rosemay, et à Manuel par leur mère. Ensuite par les attentions de sa mère, par exemple quand elle lui propose d'aller lui acheter un nouveau téléphone. Sa fille, même si elle ne croit jamais vraiment aux mensonges de sa mère, reste sous son emprise, et est impuissante. Rosemay est obligée de se tourner vers la police pour mettre au jour la vérité, puisqu'elle a compris qu'elle ne l'obtiendrait pas de sa mère.
Un thème interessant, qui aurait pu être traité avec plus de finesse.
Je salue tout de même le jeu d'acteur de la jeune Galatéa Bellugi, de Matthieu Lucci et d'Émilie Duquenne, qui ont fait tout ce que le scénario leur permettait.
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Créée
le 15 mai 2023
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