Si vous n'avez jamais vécu de passion, vous passerez à côté de ce film.
Laissez tomber la situation aux limites de la crédibilité, le badinage de Luchini, les seins de Louise Bourgoin, et même le costard de Roschdy Zem.
Relisez plutôt Stendhal.
Monaco, cette concrétion rocheuse au bord de l'eau, est un écrin, un endroit hors de tout qui accueille la perte d'un homme.
Un homme que sa rhétorique, son expérience, ses appuis devraient protéger. Mais un homme dont les fondements sont ébranlés au-delà de ce qu'il n'a jamais été capable d'imaginer.
Aucun argument rationnel, aucun impératif professionnel, ne pourra tenir tête à l'objet de son désir. Il n'y aura bientôt plus la moindre parcelle de fierté en lui pour arrêter sa chute.
Il aura juste la chance d'appeler au secours la bonne personne au bon moment, au dernier moment.