La photographie de Richard Angst (spécialement les scènes de nature) et le jeu d’HARA Setsuko, jeune actrice de 16 ans qui devint alors célèbre, sauvent ce film de propagande nationaliste.
Ce film fait aussi la propagande de la conquête coloniale de la province chinoise de Mandchourie par l’Empire japonais avec la complicité de Puyi le dernier empereur de la dynastie Qing qui fut nommé empereur du Mandchoukouo [30’50]. Cette colonisation est présentée comme “l’espace vitale” (Lebensraum) nécessaire pour les mille ans à venir du Japon [1h42].
C’est aussi un film sur les dangers de l’acculturation [39’19-49’50]. Mais il décrit un Japon plus mythique que réel et instrumentalisé par la propagande des militaires.
La culture japonaise, qui mêle raffinement et violence extrêmes, reste pour moi un mystère. La métaphore du volcan donnée ici est une explication d’autant moins satisfaisante qu’elle sert à justifier l’expansionnisme entre 1920 et 1945.
• The Maestro and His Muse: Yasujirō Ozu and Setsuko Hara, Doc Films.
• 25/11/2015, Setsuko Hara, star du cinéma japonais, muse d'Ozu, est morte à 95 ans, Libération.
• 26/11/2015, Setsuko Hara, actrice fétiche du réalisateur japonais Ozu, est morte à 95 ans, France info.
• 17/06/2020, Centenaire de l’actrice légendaire Hara Setsuko, Nippon.
• 22/02/2024, Les muses d’Ozu, Nippon.
• 08/06/2023, Le Mandchoukouo, état fantoche du Japon impérial : "l’harmonie ethnique" comme étendard, Nippon 1/3 - Nippon 2/3 - Nippon 3/3.
• Dossier documentaire Mandchourie (avec liens partagés), Monde en Question.