L'année 2018 débute et je continue mon cycle Jacques Tourneur grâce au très joli coffret que la TMC avait édité. Pour le coup, le cinéaste français change totalement de genre avec un film d'aventures, aux allures de capes et d'épées. La Flèche et le Flambeau est une sorte de Robin des Bois revisité, avec bien sûr des différences.
On prend un héros, défenseur des honnêtes gens et des citoyens, un méchant noble (quoique parfois assez nuancé), une belle dame issue de ce milieu de la noblesse mais attirée par le bandit et on obtient un film d'une heure trente assez agréable.
Il faut dire que le cinéaste a le bon ton de raconter l'histoire avec énormément de légèreté, permettant à Burt Lancaster et ses comparses de faire des cabrioles dignes du cirque. D'ailleurs, Lancaster, sportif de haut vol est féru de cabrioles de cirque. On retrouve notamment dans ce film Nick Cravat, ami d'enfance du comédien et qui joue Piccolo. Les deux comparses tourneront très souvent ensemble et mourront, toujours amis, la même année, en 1994. D'ailleurs, l'énergie déployée par les acteurs, le ton de la farce qui revient assez régulière fait qu'on peut adhérer assez facilement au film.
Si c'est parfois un peu daté dans certains effets, avec un accent un peu trop théâtral pour certaines choses, le film demeure franchement très plaisant de bout en bout. L'histoire est agréable, sympathique avec ses petits défauts aussi.
Il n'empêche que c'est finalement l'un des mes Jacques Tourneur préféré. Je le mets au même niveau que La Féline en ce qui concerne l'intérêt évoqué chez moi. Un bon petit moment de cinéma, sublimé par le Technicolor.