Depuis quelques années déjà, c'est devenu la mode, quand on fait marrer les gens sur Youtube ou sur le petit écran, il faut les faire rire sur le grand écran. On se souvient (ou pas d'ailleurs), du plantage de Norman, le youtubeur il y a quelques années avec sa parodie de "Paranormal Activity" et on se souvient peut être encore moins de l'intrusion de Rémi Gaillard dans les salles obscures. Ne vous affolez pas, vous n'avez pas raté d'éléments essentiels à votre culture cinématographique. Et ce n'est malheureusement pas David Marsais et Grégoire Ludig, le duo du Palmashow, qui vont changer la donne. Pourtant l'idée n'était pas mauvaise : ne pas se contenter d'un format sketchs et développer de véritables personnages évoluant dans un univers piochant dans le meilleur du film d'aventures/comédie. On pense à la "Grande Vadrouille" évidemment mais les références ne s'arrêtent pas là. On retrouve un peu de Spielberg avec son héros Indiana Jones, on ne peut s'empêcher de penser à "Papy fait de la résistance" avec ses collabos gaffeurs, etc. Mais une bonne idée ne fait pas tout. Malgré tout cela, le film n'arrive pas à s'affranchir de ce qui faisait l'essence du Palmashow. En effet, on s'aperçoit assez vite que le film n'est finalement qu'une succession de sketchs, certes liés les uns entre les autres mais trop distincts pour permettre une immersion pleine dans une histoire de 1h30. On se retrouve plus devant "Le Palmashow en Syrie" ou "Le Palmashow dans la résistance" avec cette capacité qu'ont les deux acteurs à nous servir le meilleur (les blagues qui repoussent les limites du bon goût en se foutant royalement du politiquement correct) mais aussi le pire (mais qu'est ce que c'est que cette chorégraphie bouffonne et balourde dans le camp de prisonniers?!). Marsais et Ludig ont tenté de créer un hybride de cinéma et de petit écran mais n'y sont pas véritablement arrivés. la faute à un humour qui rend certaines parties du film beaucoup plus intéressantes que d'autres et une galerie de seconds couteaux qui fait plus penser à des caméos de sketchs télévisés qu'à des personnages supportant une quelconque intrigue.