La voilà, notre comédie de fin d'année ! Comme les fêtes arrivent à grands pas, et que l'hiver se fait pressant, il nous faut bien des rires pour nous remettre un peu de chaleur dans tout ça.
David Marsais et Grégoire Ludig peuvent s'imposer comme la surprise du dernier trimestre 2016, tant leur folle histoire fonctionne malgré quelques ratés imputables à un premier long-métrage.
Max et Léon sont deux loosers comme on n'en fait peu, un duo de cinéma grotesque, aux antipodes l'un de l'autre, des Laurel et Hardy 2.0. Car si leurs interprètes ont du crédit sur le Net, le passage sur grand écran n'était pas gagné d'avance. Nouveau public à conquérir, nouveau format à adopter, nouveau style à étirer, nouveaux personnages à expérimenter. Au final, l'examen des nouveautés se passe haut la main, avec une trouvaille dans la trame générale : celle de rappeler tout au long du film que ce n'est qu'un film, et que cette "histoire" (la terminologie est essentielle) n'est bien qu'une histoire, pas une vérité absolue. A partir de ce postulat, il est possible de faire n'importe quoi. Et en plus, c'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui, fin de citation de philosophe.
"Jeanne, elle est où, Jeanne ?"
Alors, Jeanne n'est pas là, sûrement parti chercher les cafés pour toute l'équipe. Mais il y a une nouvelle batterie de personnages bien présents dans l'assemblée, tous campés par les copains du Palmashow, mais aussi par une série de guests presqu'incontournables : Bernard Farcy, Florence Foresti, Nicolas Marié, Christophe Lambert, Jonathan Cohen, Dominique Pinon ou encore Catherine Hosmalin. Et encore, on en oublie pour vous laisser quelques surprises !
Tout ce beau monde, qu'on pourrait penser comme une vulgaire succession de caméos de potes, est finalement bien mis en scène et donne de l'absurde au moulin de l'histoire. Jonathan Barré, dont le nom laisse présager la réalisation, ne prend pas d'énormes risques au tournage mais sait comme toute bonne comédie qui se respecte, que le montage sera prédominant.
Et même si quelques longueurs dans des scènes de rires accusent le coup d'une première collaboration en long, il n'en reste pas moins que le spectateur retient les trouvailles parfois potaches parfois subtiles.
"Oh ben Gaspard, dis-pas tout quoi !"
Je te remercie, moi c'est pas Gaspard.... Mais de toute façon, je m'arrête ici car "un avis vaut moins que deux tu vas l'voir !" Car si certains ont du mal de base avec l'humour du Palmashow, ne supportent pas les gueules de David Marsais et Grégoire Ludig, ou alors n'en peuvent des n-ièmes comédies sur la Seconde Guerre Mondiale, alors clairement le film vous est déconseillé.
Mais si vous êtes le spectateur le plus strictement opposé à la description ci-dessus, alors autant vous dire que cette Folle Histoire, c'est celle que vous devez vivre au cinéma en ce frisquet mois de novembre !